Ancien commandant de l'armée américaine : les fréquentes rencontres de Szijjártó avec Lavrov érodent la confiance

Dans une interview accordée à 24.hu, le général américain à la retraite Ben Hodges, ancien commandant de l'armée américaine en Europe, s'est dit préoccupé par les relations extérieures de la Hongrie, en particulier ses liens avec la Russie et l'amitié entre le ministre des Affaires étrangères Péter Szijjártó et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Hodges a suggéré que la position favorable de l'ancien président Donald Trump envers la Hongrie et la Pologne découlait de son animosité envers l'Allemagne et la France, qualifiant cette politique de politique à courte vue.

Dans le interviewHodges a souligné que la Hongrie, bien que petit pays et membre mineur de l'OTAN, est néanmoins essentielle aux relations de confiance de l'Alliance. S'il respecte les choix démocratiques du peuple hongrois dans l'élection de ses dirigeants, il a souligné que la confiance entre les nations ne devrait jamais être mise en péril.

« Les divergences politiques sont une chose, mais quand je vois le ministre hongrois des Affaires étrangères constamment photographié avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et recevoir des récompenses de sa part, cela soulève de sérieux doutes quant à la confiance. »

Szijjártó et Lavrov photographiés ensemble :

Hodges, qui réside en Allemagne, a mentionné avoir entendu des discussions parmi les Allemands sur la possibilité que la Hongrie soit expulsée de l'Union européenne en raison d'un manque de confiance.

« Qu'il s'agisse d'accords énergétiques ou de l'accès de la Russie aux ressources nationales, la question est : peut-on vraiment compter sur la Hongrie au sein de l'UE ? »

Abordant le conflit russo-ukrainien, Hodges a rejeté l’idée de négocier la paix avec la Russie, arguant que ce pays a pour habitude de ne pas respecter les accords. Il a défini la paix non seulement comme l’absence de guerre, mais comme une situation dans laquelle personne n’est motivé à déclencher un nouveau conflit.

Il a cité la Géorgie comme exemple, notant que les troupes russes occupent toujours 20% du pays et que son parti au pouvoir est sous l'influence de Moscou.

« Si la Crimée reste aux mains de la Russie, l’Ukraine n’aura aucune chance de reconstruire son économie. Forcer l’Ukraine à conclure un accord qui permettrait à la Russie de conserver la Crimée serait une énorme erreur. »

Interrogé sur l'affirmation du gouvernement hongrois selon laquelle la paix serait obtenue dans les 24 heures si Donald Trump était réélu président des États-Unis, Hodges a suggéré que cela signifierait probablement que Trump conclurait un accord avec Poutine sans l'avis de l'Ukraine, malgré le fait qu'un tel accord aurait de lourdes conséquences pour le pays.

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