Un village autrichien empêche les navetteurs hongrois de passer la frontière

La tension monte à la frontière austro-hongroise entre Schattendorf et Ágfalva. Après de longs mois de construction de routes, les Hongrois ne peuvent toujours pas traverser la frontière, ce qui rend la vie difficile aux navetteurs. Le maire du village autrichien n'a pas tenu sa promesse. Désormais, les gens doivent parcourir 30 kilomètres sur un itinéraire différent pour se rendre au travail ou rencontrer des membres de leur famille.

Nous avons signalé ICI en juin dernier, la frontière entre Schattendorf (Somfalva) dans le nord du Burgenland et Ágfalva était fermée depuis des mois en raison de travaux de construction inachevés. Bien entendu, cela représentait un véritable défi pour les navetteurs hongrois qui doivent quotidiennement passer la frontière. Le maire de Schattendorf, Thomas Hoffmann, était catégorique sur les restrictions de circulation ; il a cependant promis que la route et la frontière seraient ouvertes au « trafic de quartier » (Nachbarschaftsverkehr). Pendant longtemps, il n’a pas partagé les règles exactes, mais seulement le fait qu’il y aurait un péage. Il semblerait qu’il n’ait pas tenu sa promesse.

Fausses promesses

Télex rapporte que les habitants d'Ágfalva ont du mal à obtenir l'autorisation de traverser la frontière. Même s’ils sont prêts à payer la commune de Schattendorf, ils ne peuvent toujours pas obtenir l’autorisation. La municipalité frontalière autrichienne a pris l'année dernière des mesures pour restreindre l'accès des véhicules entre Ágfalva et Schattendorf (Somfalva) en installant des poteaux en béton, exigeant le respect de critères spécifiques et l'acquisition d'une vignette pour une utilisation autorisée. L'année dernière, la municipalité a décidé d'assurer la sécurité de la circulation grâce à ces mesures, mais il semble qu'elle veuille simplement éloigner les navetteurs hongrois.

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Rendre la vie difficile aux navetteurs

Il semble que des raisons comme travailler dans un village autrichien voisin ou avoir des membres de la famille là-bas ne soient pas suffisamment valables pour obtenir une autorisation. La situation représente un défi quotidien pour beaucoup Hongrois, car la distance entre les deux villages ne serait que de 2 kilomètres, mais en empruntant un autre itinéraire, elle est passée à 30 kilomètres. Selon une villageoise, il lui fallait 10 minutes pour traverser la frontière, alors qu'aujourd'hui, après les mesures injustes, il lui faut 75 minutes. Seuls quelques chanceux ont eu la possibilité d'acheter la vignette d'autorisation de circulation pour 160 euros. Les moins fortunés n'ont reçu qu'un refus. Il leur a cependant été proposé de marcher, de faire du vélo, voire de la moto, afin de traverser librement la frontière.

Demander une action en justice

Certains villageois ont adressé une lettre au maire de Schattendorf, mais Thomas Hoffmann garde le silence à ce sujet. Un cabinet d'avocats a récemment porté l'affaire devant les tribunaux. Leur principal argument est que les restrictions arbitraires au transit violent des principes fondamentaux. EU droits. L'affaire a désormais été jugée en première instance par le tribunal d'Eisenstadt. Même si cela ne favorise pas les Hongrois, d’autres options juridiques restent ouvertes. Selon le cabinet d’avocats, il est clair que les piliers qui s’effondrent et qui ferment la frontière constituent une barrière. En outre, les mesures ne visent pas à garantir la sécurité routière mais à éloigner les navetteurs hongrois.

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