Officiel : Bruxelles laisse la Hongrie et la Slovaquie gérer seules les sanctions contre Lukoil
La Commission européenne a refusé de servir de médiateur entre la Hongrie, la Slovaquie et l'Ukraine concernant les sanctions imposées par Kiev à la compagnie pétrolière russe Lukoil, selon un porte-parole de l'UE vendredi. Cette décision laisse les deux États membres de l’UE sans aucun soutien extérieur de Bruxelles.
Pas de menace immédiate pour la sécurité énergétique
La Commission a conclu que des consultations immédiates n'étaient pas nécessaires, dans la mesure où les sanctions contre Lukoil ne constituent pas une menace pour la sécurité énergétique européenne. Selon le porte-parole, les sanctions n'affectent pas le transit du pétrole via l'oléoduc Drouzhba, tant que Lukoil n'est pas le propriétaire officiel du pétrole transporté, Rapports d'index.
En Juin, L'Ukraine a imposé des sanctions à Lukoil, interdisant à l’entreprise d’opérer dans le pays. La Hongrie et la Slovaquie avaient déjà exprimé leur inquiétude quant au fait que ces sanctions compromettent leurs approvisionnements énergétiques, mais la Commission n'a trouvé aucune raison d'intervenir.
La solution hongroise aux sanctions contre Lukoil
La Hongrie a fourni à la Commission des informations supplémentaires sur la question, qu'elle examinera, rapporte l'agence de presse hongroise (MTI). Entre-temps, le groupe hongrois MOL a élaboré une solution potentielle en acceptant de prendre en charge les expéditions de pétrole directement depuis la frontière russo-ukrainienne. Toutefois, cela entraînerait une hausse du prix du pétrole d'environ 1.50 euro par baril en raison de l'augmentation des coûts de transport.
ministre hongrois Gergely Gulyás a noté que même si l'accord pourrait être acceptable pour l'Ukraine, il ne sera finalisé qu'une fois tous les contrats signés. Il espère que cela se produira au début de l’automne.
Les sanctions menacent l'approvisionnement en pétrole de la Hongrie et de la Slovaquie
Les sanctions ukrainiennes contre Lukoil ont compliqué la capacité de la Hongrie et de la Slovaquie à importer du pétrole russe, une voie d'approvisionnement clé pour les deux pays. La Hongrie importe 70 % de son pétrole de Russie, dont environ la moitié provient de Lukoil. Cela représente 2 millions de tonnes de brut par an, couvrant un tiers des importations de pétrole de la Hongrie.
Ministre des Affaires étrangères Péter Szijjárto a fait remarquer que l'objectif de l'Ukraine est de couper l'une des principales sources de revenus du Kremlin, particulièrement cruciale au cours des deux années suivant l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie. Cependant, la dépendance de la Hongrie à l'égard du pétrole russe fait craindre une pénurie d'approvisionnement.
Dépendance au pipeline Druzhba
Les sanctions contre Lukoil pourraient entraîner d'importants problèmes d'approvisionnement pour la Hongrie et la Slovaquie. Actuellement, les deux pays dépendent fortement du pipeline Druzhba pour leurs importations de pétrole, le groupe MOL exploitant des raffineries dans les deux pays. À moyen terme, cela pourrait avoir un impact sur les prix et la disponibilité de l'énergie, la Hongrie recherchant des itinéraires alternatifs à travers la Croatie via le gazoduc Adriatique, qui ne fonctionne pas à pleine capacité.
Malgré ces défis, le PDG de MOL, Zsolt Hernádi, reste prudemment optimiste, affirmant qu'une pénurie de carburant n'est pas attendue. Il a toutefois noté que remplacer les vastes réserves pétrolières de Lukoil, compte tenu de sa capacité de stockage importante, ne serait pas facile.
Alternatives et préoccupations pour l’approvisionnement futur
Hernádi a reconnu que même si le pétrole peut être approvisionné depuis la Croatie, la Slovaquie et la République tchèque seraient confrontées à de plus grands défis si le pipeline Druzhba cessait de fonctionner. Le pipeline Adriatique n’est pas une alternative parfaite ; il n'a jamais fonctionné à pleine capacité et les autorités croates ont déjà augmenté les prix du transport. Ils pourraient interrompre les livraisons à tout moment en raison de problèmes de maintenance, suscitant des inquiétudes quant à la fiabilité de cette voie d'approvisionnement.
Hernadi a souligné que Lukoil, en tant que deuxième producteur de pétrole de Russie, occupe une position dominante sur le marché. Il a la capacité d’expédier rapidement de grandes quantités de pétrole et dispose d’une vaste capacité de stockage, ce qui rend difficile la recherche d’un remplaçant approprié. Malgré les défis, Hernádi ne prévoit pas de crise du carburant en Hongrie, même si une fermeture complète du gazoduc Druzhba ne laisserait qu’une seule voie d’approvisionnement viable.
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2 Commentaires
La vraie personne !
La vraie personne !
J’espère que la Hongrie n’a jamais fait confiance à l’UE ni cru que l’UE aiderait un pays membre au lieu d’un pays qu’elle soutient en finançant sa guerre avec la Russie.
La Serbie et la Bulgarie monteront au créneau. D’ici là, la Hongrie devrait cesser de fournir à l’Ukraine 42 % d’électricité et 10 % de tout son diesel.
La neutralité est préférable à une UE tyrannique et menteuse.
La vraie personne !
La vraie personne !
Nous infliger des amendes pour avoir refusé d'accueillir des dizaines de milliers d'étrangers illégaux qui ne sont pas de notre faute, refuser de nous aider contre un pays tiers qui nous fait carrément chanter, retenir de l'argent (dont une grande partie est NÔTRE que nous avions versé dans son budget) pour des raisons purement politiques… – à quoi sert l’UE ???
Il existe la libre circulation des personnes et le libre-échange, mais pendant combien de temps ces facteurs resteront-ils avantageux face à toutes les atrocités que cet artifice corrompu, sclérosé et intimidant ne cesse de nous infliger ?
Je prédis que l’UE se dissoudra d’ici mon vivant, et ce sera une chose magnifique.