Le tribunal donne raison au conseil municipal de Budapest dans un procès concernant la taxe de solidarité

Un tribunal de Budapest a rendu une décision contraignante en faveur de l'administration de la ville dans son procès contre le Trésor public au sujet de l'impôt de solidarité, déclarant illégaux les ordres précédents de collecte d'impôts.
En 2023, le conseil métropolitain de Budapest a déposé plainte, affirmant que les 28 milliards de forints (67.9 millions d’euros) de taxe de solidarité qu’il avait versés au Trésor public étaient illégaux car ils dépassaient le financement qu’il recevait du gouvernement. Le Trésor public avait auparavant fait valoir que l’affaire ne concernait que son organisation du comté de Pest, mais le tribunal municipal de Budapest n’était pas d’accord, affirmant que les ordres de recouvrement des impôts avaient été émis et que le Trésor avait envoyé les lettres correspondantes. Le tribunal a annulé les lettres du Trésor sur les ordres de paiement au motif qu’il s’agissait d’« actes administratifs inexistants qui souffrent de lacunes juridiques formelles fondamentales ».
Commentant la décision, le maire de Budapest, Gergely Karácsony dit le tribunal a clairement indiqué que le trésor public avait débité « illégalement » le compte du conseil métropolitain.
Il a déclaré lors d'une conférence de presse que le Trésor devait transférer 28.3 milliards de forints plus les intérêts à la municipalité, faute de quoi elle intenterait une action en justice. Il a noté qu'un autre procès était en cours concernant les 40 milliards de forints de taxe de solidarité que la municipalité a payés en 2024, mais il n'y avait "aucun doute" après la décision de mardi que le tribunal rendrait la même décision.
Le bureau du Premier ministre a déclaré que M. Karacsony avait induit l'opinion publique en erreur en faisant valoir que, selon la décision du tribunal, Budapest avait toujours l'obligation de payer l'impôt de solidarité, que l'État avait perçu auprès du conseil métropolitain. Le bureau a déclaré que le tribunal n'avait pas jugé que l'État devait rembourser l'impôt, ajoutant qu'il avait simplement souligné une erreur de procédure de la part du Trésor, que ce dernier avait corrigée.