Nouvelle procédure européenne contre la Hongrie concernant des concessions autoroutières

La Commission européenne a engagé une procédure d'infraction contre la concession autoroutière hongroise, invoquant des inquiétudes concernant la longueur de l'accord de 35 ans. Cependant, des exemples internationaux contrastés suggèrent le contraire, ce qui incite le gouvernement hongrois à rester ferme.
Poursuite contre la Hongrie en raison d'une concession autoroutière
D’après Économie mondiale, le gouvernement hongrois défend un contrat d'autoroute au milieu d'une action en justice, rejetant les réclamations de la Commission européenne. La Commission a engagé une procédure d'infraction contre la Hongrie, invoquant des préoccupations concernant la transparence, le transfert des risques opérationnels et la durée du contrat. Cependant, le gouvernement réfute ces affirmations et voit la situation différemment.
Le gouvernement hongrois défend sa décision concernant les concessions d'autoroutes, critiquant Bruxelles pour son prétendu double standard. Ils soutiennent que les concessions visent à améliorer le réseau routier du pays, à promouvoir le développement économique et à améliorer la mobilité sociale. Les principaux objectifs comprennent l'extension des autoroutes jusqu'aux frontières nationales, la garantie de l'accessibilité aux centres économiques et la réduction des temps de trajet.
Le gouvernement souligne les avantages du contrat de concession, notamment la construction de nouvelles autoroutes et le transfert des risques opérationnels au concessionnaire. Ils soulignent que la durée de la concession de 35 ans est conforme aux normes internationales et permet un développement substantiel des infrastructures qui ne serait pas réalisable avec les contraintes de financement de l'UE.

La situation dans d'autres pays
L’idée selon laquelle la concession autoroutière hongroise de 35 ans est excessivement longue est erronée par rapport aux conditions de concession dans divers pays. En Espagne, où les concessions autoroutières sont répandues, les durées varient généralement de 30 à 35 ans, certaines s'étendant jusqu'à 55 ou 75 ans.
De même, le Royaume-Uni a exploité de nombreuses concessions d'une durée de 30 à 35 ans, tandis qu'en Allemagne, les concessions autoroutières durent généralement 30 ans. La France a connu des contrats de concession de plus de 60 ans et l'Italie a des exemples de concessions de 50 ans.
De plus, les autoroutes concédées sont courantes en Pologne, en Slovaquie, en Belgique, en Autriche, en Irlande, au Portugal et en Australie, ce qui indique une large acceptation de ce modèle à l'échelle mondiale. Ce précédent international démontre que la durée de 35 ans choisie pour la concession autoroutière hongroise est conforme à la pratique courante en matière de contrats de développement d'infrastructures.
La réaction du gouvernement
Le Centre d'information du gouvernement a affirmé l'engagement du gouvernement à faire progresser l'économie hongroise pour l'amélioration de la qualité de vie de ses citoyens. Il s'est engagé à prendre toutes les mesures juridiques nécessaires pour défendre le contrat de concession contesté, qui Bruxelles contestée pour des motifs non fondés. Le acteurs du gouvernement européen dispose désormais d'un délai de deux mois pour répondre aux objections de la Commission européenne avant de déterminer sa ligne d'action concernant la procédure d'infraction.
Tamás Németh, PDG de la société hongroise de développement des infrastructures de concession, a exprimé ses inquiétudes quant à la perception de doubles standards dans le traitement des contrats de concession, soulignant des cas où des contrats ont été modifiés ailleurs sans problème. Németh a remis en question les motivations politiques derrière l'examen minutieux auquel sont confrontées les concessions hongroises, soulignant l'approche prudente de l'État face à la situation.
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Voilà l’UE qui s’immisce une fois de plus. L’UE n’a-t-elle rien d’autre à faire que d’intervenir dans les affaires intérieures hongroises ?
@mariavontheresa… Devinez qui paie la majeure partie de cela ? Nos politiciens s’en attribuent rapidement le mérite, car l’UE finance les projets. Nous n’avons pas beaucoup d’argent – https://ec.europa.eu/eurostat/web/products-euro-indicators/w/2-22042024-ap
Fait intéressant : lorsque la Hongrie émet des obligations pour financer sa dette, en raison de sa particularité, nous payons les taux d'intérêt les plus élevés de l'UE :
https://www.investing.com/rates-bonds/european-government-bonds
Il est donc TRÈS important que l’UE nous envoie de l’argent gratuitement, même nos politiciens le comprennent. Pour faire des choses, peut-être augmenter les enseignants, les médecins et les infirmières, améliorer les infrastructures en ruine, bien paraître pour l'électorat qui ne semble pas comprendre comment fonctionne le financement de l'État, même très souverain comme le nôtre !