Euronews : La Commission européenne critique le projet de budget de la Hongrie pour son manque de détails cruciaux

La stratégie budgétaire de la Hongrie a suscité de vives critiques de la part de la Commission européenne, qui lui reproche de manquer de détails cruciaux et de s'appuyer sur des données douteuses, alors que les tensions s'accroissent entre Budapest et Bruxelles sur la gouvernance économique et le respect des règles de l'UE.

La stratégie budgétaire sous surveillance

As Euronews Selon une lettre du commissaire européen Valdis Dombrovskis adressée au ministre des Finances Mihály Varga, la stratégie budgétaire de la Hongrie a été scrutée à la loupe, car elle manque de détails cruciaux et repose sur des données douteuses. Cette lettre, datée du 5 décembre, met en évidence les inquiétudes concernant les prévisions économiques irréalistes soumises par la Hongrie à Bruxelles, qui sont essentielles pour évaluer ses plans budgétaires à moyen terme. M. Dombrovskis a souligné que des éléments clés du plan sont soit absents, soit nécessitent d'être considérablement affinés, ce qui complique la capacité de la Commission européenne à achever son évaluation.

déficit budgétaire de la Commission européenne
Commission européenne, Bruxelles. Photo: Pixabay

Critique de la croissance économique hongroise

La Commission a également critiqué les divergences dans les données de la Hongrie sur la croissance économique, l'inflation et les dépenses d'intérêt, appelant à un meilleur alignement avec EU L'analyse vise à détailler la manière dont le gouvernement du Premier ministre Viktor Orbán entend parvenir à l'équilibre budgétaire après les assouplissements des dépenses induits par la pandémie. Toutefois, l'évaluation de l'UE pourrait être retardée au-delà de la date limite actuelle du 12 décembre, voire jusqu'en janvier, en raison des importantes lacunes dans les informations soumises.

Viktor Orbán : ultimatum de la Commission européenne
Photo : FB/Viktor Orbán

Limites strictes de la dette et du déficit

L'UE impose des limites strictes à ses États membres en matière de dette et de déficit dans le cadre de son Pacte de stabilité et de croissance, même si son application a toujours été laxiste. Ces règles, qui visaient à prévenir des crises économiques comme celle de la Grèce en 2007-8, ont été suspendues pendant la pandémie et la crise énergétique, mais ont été rétablies cette année. HongrieLe retard pris dans la présentation de son plan budgétaire a fait que le pays n'a pas pu se présenter aux évaluations de novembre, contrairement à la plupart des autres États membres. Des exceptions ont été faites pour cinq pays, dont l'Allemagne et la Belgique, confrontés à des troubles politiques. Sur les 21 plans évalués, seuls les Pays-Bas ont échoué, critiqués pour leur augmentation prévue du déficit due aux baisses d'impôts et à l'augmentation des investissements publics.

Les exigences budgétaires de Bruxelles suscitent souvent des tensions politiques intérieures, comme en France où le gouvernement du Premier ministre Michel Barnier s'est effondré en raison de la résistance à son plan de réduction du déficit. Pendant ce temps, la Hongrie fait face à ses propres défis après six mois de tensions à la tête du Conseil de l'UE. Budapest a bloqué les sanctions contre la Russie, défié les décisions de la Cour européenne sur le droit d'asile et s'est vu suspendre les fonds européens en raison de ses actions.

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