Tineke Strik à Budapest : l'UE veut protéger les Hongrois de la concentration du pouvoir et de la corruption
Tineke Strik, la rapporteure du Parlement européen sur l'Etat de droit en Hongrie, s'est rendue à Budapest la semaine dernière. Dans une interview, elle a partagé son opinion générale sur la Hongrie, ainsi que ses réflexions sur la question de l'Etat de droit, le gel des fonds européens et le manque d'opportunités du programme Erasmus pour les jeunes Hongrois.
Tineke Strik en Hongrie
Tineke Strik, députée européenne du Parti vert néerlandais et nouvellement nommée rapporteure du Parlement européen sur l'État de droit en Hongrie, s'est rendue à Budapest la semaine dernière. Dans une interview accordée à TélexElle a discuté de son point de vue sur la situation de l'État de droit en Hongrie, de ses réflexions sur les actions de l'UE et de ses efforts pour s'engager avec les Gouvernement hongrois. Strik a également noté qu'il ne s'agissait pas de sa première visite, puisqu'elle s'était rendue en Hongrie à plusieurs reprises, notamment au cours de sa carrière universitaire et à deux reprises au cours de son dernier mandat parlementaire, toutes deux pour des raisons liées à l'État de droit.
Jugement sur la Hongrie
Tineke Strik, la rapporteure du Parlement européen sur l'état de droit en Hongrie, s'est dite profondément préoccupée par la détérioration de la situation dans le pays. Elle a souligné les problèmes croissants tels que les campagnes de diffamation, la propagande d'État et le ciblage des enseignants, des juges et des ONG, qui favorisent un climat de peur et de contrôle dans toute la société. Strik a critiqué le gouvernement pour avoir créé l'insécurité en utilisant les pouvoirs d'urgence pour contourner des institutions comme l'Assemblée nationale.
Bien qu’elle ait tenté de dialoguer avec des représentants du gouvernement, ses demandes de rendez-vous ont été refusées. Au lieu de cela, elle a consulté le Commissaire aux droits fondamentaux et l’Autorité pour l’intégrité, et s’est rendue dans des régions au-delà de Budapest pour obtenir une perspective plus large.
La question de l’État de droit
Tineke Strik a critiqué l'inefficacité de la procédure de l'article 7, qui dure depuis six ans sans aucune action significative. Elle a exprimé sa frustration face au fait que, malgré de nombreuses audiences, EU Les États membres n'ont pas formulé de recommandations formelles pour remédier aux violations de l'État de droit commises par la Hongrie. Strik a noté que la réticence des États membres à se critiquer les uns les autres et la crainte de révéler les divisions au sein du Conseil des ministres ont freiné les progrès, nombre d'entre eux adoptant une approche à court terme.
Strik a également répondu à l'argument du gouvernement hongrois concernant la suspension de l'article 7 en Pologne, reconnaissant que la réaction rapide de l'UE pour reprendre le financement aurait pu donner à la Hongrie une excuse pour saper la procédure. Elle a cependant souligné que le nouveau gouvernement polonais a présenté un plan pour rétablir l'État de droit. Strik estime qu'il aurait fallu prendre plus de temps pour évaluer la situation de la Pologne afin d'éviter toute perception de deux poids deux mesures.
Fonds européens et Erasmus
Lors de l'interview, Tineke Strik a réagi aux critiques du gouvernement hongrois selon lesquelles le Parlement européen cherche à priver les citoyens hongrois de leurs fonds. Elle a souligné que les mesures prises par l'UE visent à protéger le peuple hongrois de la concentration du pouvoir et de la corruption. Strik a critiqué le mauvais usage des fonds européens, qui, selon elle, profitent aux politiciens corrompus et aux oligarques plutôt qu'aux citoyens. Elle a souligné la nécessité d'une plus grande transparence et d'un plus grand soutien aux mouvements hongrois qui luttent pour l'État de droit, avertissant que la levée du gel actuel des fonds ne ferait qu'encourager davantage la corruption.
Strik a également reconnu les conséquences négatives de cette situation sur les citoyens, comme l’exclusion des étudiants hongrois des programmes Erasmus. Elle a appelé à des exceptions pour permettre aux jeunes de vivre dans des sociétés libres, ce qui pourrait faire évoluer l’opinion publique. Strik a souligné que les réformes en cours convenues entre le gouvernement hongrois et la Commission européenne doivent être mises en œuvre dans la pratique, et pas seulement sur le papier. Elle a exhorté la Commission européenne à adopter une approche plus critique pour garantir une véritable indépendance judiciaire et des mesures anti-corruption efficaces, avertissant qu’une fois les fonds de l’UE dégelés, il serait plus difficile de les bloquer à nouveau si les réformes ne sont pas pleinement réalisées.
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2 Commentaires
Les pays membres de l’UE espèrent qu’un nouveau gouvernement prendra ses fonctions après les élections de 2026, mettant fin aux problèmes d’état de droit comme cela s’est produit en Pologne et mettant ainsi fin à la nécessité de poursuivre les sanctions de l’article 7. Je parie que des mesures concrètes suivront rapidement après la réélection du Fidesz. Le fait que le gouvernement ait refusé de rencontrer le représentant de l’UE montre qu’il n’y a aucun espoir de réforme. Le Fidesz fera traîner les choses et les sanctions de l’article 7 finiront par arriver, tout comme les mesures de l’OTAN visant à mettre la Hongrie sur la touche pour qu’elle ne soit plus membre de l’organisation, ce qu’elle est déjà dans une large mesure.
La Hongrie a besoin d’être protégée de la dictature de Bruxelles et des politiques déraisonnables de l’UE, notamment en matière d’agriculture et de migration.