Un site d'information hongrois interdit en Russie

Le site d'information hongrois 444.hu est le seul site hongrois figurant sur la liste des interdictions du ministère russe des Affaires étrangères. Au 25 juin, la Russie a bloqué l'accès à 81 services d'information européens, classés par pays sur le site Internet du ministère, certains étant répertoriés comme médias paneuropéens.
Un site d'information hongrois interdit en Russie
Le communiqué du ministère indique que cette décision est une réponse à la décision du Conseil de l'UE du 17 mai d'interdire « toutes les activités de diffusion » de trois médias russes : RIA Novosti, Izvestia Media Information Center et Rossiyskaya Gazeta. Cette interdiction européenne est également entrée en vigueur le 25 juin.
Le ministère russe des Affaires étrangères, dirigé par Sergueï Lavrov, affirme que ces mesures visent les médias qui « diffusent régulièrement de fausses informations sur le déroulement de l'opération militaire spéciale ». 444.hu écrit.
Le communiqué souligne que la Russie a mis en garde à plusieurs reprises contre des actions politiquement motivées contre ses journalistes et contre des interdictions injustifiées des médias russes dans l'UE, qui ne resteront pas sans réponse. Malgré cela, Bruxelles et les États membres de l’UE ont continué à intensifier les tensions, incitant Moscou à adopter ces contre-mesures, indique le communiqué. La responsabilité de ces développements, affirme le communiqué, incombe aux dirigeants de l’UE et aux pays qui soutiennent cette décision. La Russie reconsidérera sa position si l’UE lève ses restrictions sur les médias russes.
Explication de l'ambassade de Russie à Budapest
Le jour où l'interdiction a été annoncée, 444.hu. a contacté l'ambassade de Russie, ce qui explique désormais l'interdiction du site d'information hongrois sur Telegram, en utilisant les hashtags #Sajtószabadság (Liberté de la presse), #OroszMédia (Médias russes), #OroszországMagyarország (Russie Hongrie).
«La source hongroise a été répertoriée pour avoir diffusé systématiquement des informations inexactes sur l'opération militaire spéciale en Ukraine. La confirmation de cela peut être trouvée dans plusieurs publications de 444 », lit-on dans le Telegram.
L'ambassade a déclaré dans un communiqué que "la partie russe a averti à plusieurs reprises les dirigeants de l'UE que ses mesures politiquement motivées ne resteraient pas sans réponse".
L'ambassade de Russie a donc été plus prompte à commenter les sanctions russes affectant le site d'information hongrois 444.hu que le gouvernement hongrois. Qui plus est, ce dernier a été le seul à empêcher l’UE de publier mercredi une déclaration commune condamnant la décision russe.
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Image en vedette : illustration, depositphotos.com
Source:
Un insigne d'honneur pour 444.hu, un super site.
Qui a commencé avec la censure ? C'était l'UE
Celui qui ressent le besoin de censurer la parole n’est pas un bon gars et n’est pas du bon côté de l’histoire, point barre.