La Hongrie devient l'État le plus coûteux à gérer de l'UE, tout en sous-finançant les soins de santé

En 2023, la Hongrie est officiellement devenue l'État le plus coûteux de l'Union européenne, le gouvernement consacrant 8.1 % de son PIB à l'administration publique, à la sécurité, à la défense et aux municipalités locales. Ces dépenses, décrites dans un récent rapport budgétaire soumis au Parlement, placent la Hongrie devant tous les autres États membres de l'UE, où la moyenne est de 5.9 %. Si les dépenses somptuaires de la Hongrie pour le fonctionnement de l'État se démarquent, son système de santé reste gravement sous-financé, ce qui suscite de vives critiques.
La Hongrie dépense trop peu dans les soins de santé et l'éducation
Le rapport financier a révélé que, bien que l'État ait dépensé 6,119 XNUMX milliards de HUF (15.23 milliards d'euros) sur ses opérations, les soins de santé n'ont reçu que 4.7 % du PIB, ce qui place la Hongrie au bas du classement de l'UE, Rapports NépszavaEn comparaison, les pays de l'UE consacrent en moyenne 7.7 % de leur PIB aux soins de santé, soit nettement plus que la Hongrie. Malgré une augmentation en termes nominaux à 3,554 XNUMX milliards HUF (8.85 milliards d'euros), la forte inflation a entraîné une baisse de 7.8 % de la valeur réelle des dépenses de santé, une réalité que les professionnels de la santé et le public ressentent de plus en plus.

Les dépenses consacrées à l'éducation ont été confrontées aux mêmes difficultés. Bien que le gouvernement ait alloué 2,901 XNUMX milliards HUF (7.22 milliards d'euros), une augmentation de 12% en termes nominaux, le taux d'inflation du pays de 17.6% signifie qu'en termes réels, les dépenses ont en fait diminué de 5.6%. Cela laisse la Hongrie à la traîne par rapport à la moyenne de l'UE, le pays consacrant 3.9% de son PIB à l'éducation contre une moyenne de 4.9% dans l'UE.
Dans le même temps, la propagande d’État a reçu plus d’attention.
Malgré les coupes budgétaires dans les services publics essentiels, il y a eu une exception notable : la propagande gouvernementale. Le Cabinet du Premier ministre, dirigé par Antal Rogán, a reçu 18.1 milliards de forints (EUR 45 millions) plus que prévu initialement pour les tâches de communication du gouvernement, ainsi que 35.5 milliards HUF (EUR 88.4 millions) en supplément pour les événements.
Parallèlement, les secteurs de la défense et de l'application de la loi ont également été touchés. La réduction budgétaire de 3.2 %, ajustée à l'inflation, équivaut à une réduction en termes réels de 21 %. Cette diminution drastique des financements a mis les forces de sécurité sous pression, avec des dettes croissantes s'accumulant vers la fin de l'année, nécessitant des interventions financières d'urgence.

Les coûts élevés de la Hongrie ne se limitent pas à l'administration publique. L'État se distingue également par ses dépenses généreuses en matière de subventions aux entreprises et d'activités culturelles, notamment sportives et religieuses. Ces domaines sont depuis longtemps une priorité du gouvernement Orbán, souvent aux dépens des soins de santé et de l'éducation.
En conclusion, les données mettent en évidence le déséquilibre flagrant des priorités budgétaires de la Hongrie, le pays consacrant des sommes disproportionnées au fonctionnement de l'État tout en sous-finançant des secteurs vitaux comme la santé et l'éducation. Ce schéma de dépenses suscite de vives inquiétudes, notamment au vu des difficultés économiques actuelles du pays et de la hausse de l'inflation.
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