À travail égal, salaire égal, dit Macron à Salzbourg
Selon le site officiel de l'Union salariale, le président français Emmanuel Macron a rencontré mercredi la chancelière autrichienne ainsi que les premiers ministres tchèque et slovaque en Autriche. Certains analystes estiment que le président français accélère la division du Pays V4: si les Tchèques et les Slovaques sont encore impliqués dans les discussions, il a déjà tourné le dos aux Polonais et aux Hongrois.
La dernière réunion s’est concentrée sur l’emploi à l’étranger des travailleurs originaires des États membres de l’Est de l’UE à bas salaires, c’est-à-dire les travailleurs « détachés ». M. Macron a déclaré :
– La pratique selon laquelle les entreprises paient les impôts et les charges sociales des travailleurs détachés dans leur pays d’origine plutôt que dans l’État cible est une trahison des principes de l’UE, crée une concurrence salariale négative et des crises sociales (à l’Est comme à l’Ouest).
– La situation actuelle renforce les tendances populistes à travers l’Europe et mine la confiance des citoyens dans l’UE.
– Il plaide pour une réforme : il suggère que les règles de paiement du pays cible soient appliquées aux travailleurs détachés.
Cependant, selon un article de la Pravda slovaque, le Premier ministre Fico n’a pas encore accepté la proposition de Macron sur les lignes directrices de l’UE, affirmant qu’elle priverait les travailleurs slovaques de leur avantage concurrentiel, c’est-à-dire qu’ils se contenteraient de salaires inférieurs.
Bien que Macron et Fico semblent avoir soulevé le même problème, à savoir que les travailleurs venant de l'étranger (des États membres de l'Est vers la France et de l'extérieur de l'UE vers la Slovaquie) suppriment les emplois de la population locale et font baisser les salaires, le problème de la Slovaquie reste Ce problème ne sera pas résolu par le document de l’UE sous sa forme actuelle, car il ne lierait que les citoyens des États membres de l’UE.
Le journal tchèque Hospodářske noviny cite la déclaration du Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka selon laquelle le niveau de vie doit être égalisé dans les différentes régions de l'UE parce que les entreprises allemandes et autrichiennes ne paient que 30 à 40 pour cent de leur salaire national lorsque leurs employés tchèques travaillent en République tchèque. République. La conclusion est que la pression sur les entreprises multinationales doit être accrue, sinon les inégalités salariales ne pourront jamais être éliminées.
Le portail Felvidek.ma fait également référence à la déclaration du Premier ministre Sobotka selon laquelle des salaires plus élevés doivent être exigés des entreprises tchèques et/ou d'Europe de l'Est ainsi que des sociétés occidentales opérant dans l'ancien bloc de l'Est.
Le journal autrichien Der Standard rapporte que la réunion s’est concentrée sur la pratique du détachement de travailleurs au sein de l’UE et cite les propos du président Macron selon lesquels il s’agit d’une « trahison de l’esprit européen dans son essence » et d’un foyer de populisme. La réglementation européenne actuelle autorise les entreprises à détacher temporairement leurs salariés dans un autre État membre de l'UE pour une période maximale de deux ans. Depuis l’élargissement de l’UE en 2004, cette pratique a accru la concurrence en raison de l’afflux de travailleurs d’Europe de l’Est.
Consciente que le détachement de longue durée des travailleurs pouvait créer un « dumping social », la Commission européenne a limité cette période à deux ans mais M. Macron la trouve toujours trop longue et propose de la réduire à un an. La chancelière autrichienne estime également que le délai de deux ans est trop long. (En 166, 2016 90 salariés détachés travaillaient en Autriche, ce chiffre au prorata du temps est déjà passé à 2017 XNUMX au premier semestre XNUMX et la tendance se poursuit.) Ils estiment que les mesures prises par Bruxelles jusqu’à présent sont insuffisantes.
« Pour un travail égal, il faut donner un salaire égal », a affirmé M. Macron, ajoutant que le marché unique européen et la libre circulation des travailleurs n’ont pas pour objectif de créer un nivellement par le bas en termes de réglementation sociale.
Les partis tchèque et slovaque ont tous deux déclaré qu’ils étaient « sur le point de parvenir à un consensus », qui pourrait constituer la base d’une réforme. M. Macron vise à rassembler le soutien du plus grand nombre possible d’entreprises d’Europe de l’Est, tandis que M. Fico a déclaré qu’il ferait de son mieux pour convaincre les pays du V4 de soutenir la réforme. Aucun accord officiel n’a toutefois été trouvé et M. Macron souhaite conclure des alliances d’ici le 23 octobre, prochaine réunion des ministres du Travail de l’UE.
Comme nous l'avons écrit, il n'est pas prévu que le président français Emmanuel Macron se rende en Hongrie mais une réunion officielle entre le groupe V4 et la France pourrait avoir lieu avant la fin de l'année, à une date encore non précisée, a déclaré jeudi le chef de la presse du Premier ministre au site d'information Origo.
Photo : MTI/EPA/Christian Bruna
La source: Communiqué de presse
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