Le Premier ministre Orbán peut être en grande difficulté : Péter Magyar est en tête de tous les sondages ; Le ministre Lázár peut se présenter à la place d'Orbán

Les résultats des sondages montrant une avance croissante de la Tisza sur le Fidesz du Premier ministre Viktor Orbán se succèdent ces derniers temps. L'Institut IDEA, par exemple, a constaté que la Tisza de Magyar possède une avance de 7 % sur le Fidesz, et il semble que malgré tous les efforts d'Orbán, il soit incapable de vaincre la Tisza ni même de nuire à sa popularité croissante. Cela signifie que la perte du pouvoir après les élections générales de 2026 devient une réalité, ce qui était impensable il y a encore un an.
Institut IDEA : Péter Magyar a une avance significative devant le Fidesz
D’après index.hu, le Hongrois Institut IDEA Un récent sondage a révélé que seuls quatre partis pourraient franchir le seuil minimum si des élections législatives avaient lieu en mai : le Fidesz d'Orbán, le Tisza de Magyar, le parti d'extrême droite Mi Hazánk (Notre Patrie) et la Coalition démocratique, un parti précédemment dirigé par l'ancien Premier ministre Ferenc Gyurcsány, qui s'est retiré de la vie publique ce mois-ci. Son ex-femme, Klára Dobrev, devrait prendre la direction du parti.
Selon l'Institut IDEA, l'avantage de Tisza sur Fidesz est solide : sur l'ensemble de la population adulte, 34 % voteraient pour la nouvelle formation de Péter Magyar, tandis que seulement 25 % voteraient pour le Premier ministre Orbán.

En ce qui concerne ceux qui promettent de participer aux élections, l'avantage de Tisza est de 7%. 44% des électeurs soutiendraient Péter Magyar, et seulement 37% voteraient pour le Premier ministre Orbán.
4 partis émergeraient dans le nouveau parlement
Seuls deux partis politiques franchiraient le seuil des 5 % au Parlement : Notre Patrie et la Coalition démocratique (5 % et 6 %). Le parti farceur hongrois, le Parti du chien à deux queues, obtiendrait quant à lui 4 %, ce qui est insuffisant pour remporter des sièges à la prochaine Assemblée nationale. Ce parti frivole a toutefois remporté des postes clés en Hongrie ; il est notamment présent dans plusieurs conseils locaux, dont le Conseil municipal de Budapest, et son président, Gergely Kovács, est maire du 12e arrondissement de la capitale.

Concernant les préférences partisanes des électeurs de plus de 65 ans, un sondage réalisé par Medián indique que 41 % d'entre eux voteraient pour le Fidesz et 25 % pour le parti magyar Tisza. La tendance est toutefois à la baisse, même dans cette tranche d'âge.
Lázár à la place d’Orbán comme Premier ministre ?
Anna Gielewska, dans la newsletter Goulash de VSquare, a décrit un scénario intéressant pour les élections générales de 2026. Elle a écrit que toutes les tentatives d'Orbán pour briser la popularité croissante de Tisza ont échoué jusqu'à présent. De nombreuses tentatives ont été faites, notamment Scandale des fonds européens au soi-disant Scandale d'espionnage ukrainien. Des sources proches du gouvernement ont donc déclaré à Szabolcs Panyi, un journaliste d'investigation hongrois, qu'un plan de secours théorique était en cours d'élaboration au sein du Fidesz.
Le plan prévoit que János Lázár, ministre hongrois de la Construction et du Développement, dirigerait le Fidesz dans la bataille à la place de Viktor Orbán. Une telle option aurait été inconcevable il y a encore un an.

Une option lointaine mais réelle
Lázár est un poids lourd du Fidesz. Entre 2014 et 2018, il a dirigé le cabinet du Premier ministre et, selon certaines sources, il souhaiterait remplacer Orbán à terme. Il sillonne le pays pour tenter de convaincre les partisans du Fidesz et les électeurs de l'opposition lors de forums en plein air. Selon VSquare, il pourrait mettre en place son infrastructure de campagne en vue d'une éventuelle campagne électorale. Les sources de Szabolcs Panyi ont indiqué que sa candidature était « envisagée comme une option lointaine, mais bien réelle ».
Un tel scénario a été évoqué pour la première fois par l'analyste politique hongrois Gábor Török au début du mois. Il a déclaré qu'un jour, les sondages pourraient être si mauvais qu'Orbán devrait envisager de ne pas diriger le Fidesz vers les élections, mais de confier cette mission à l'un de ses principaux responsables politiques. En cas de succès, il pourrait encore gouverner en coulisses, mais en cas de défaite, il pourrait facilement blâmer son remplaçant.

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