La Hongrie est-elle vouée à devenir la chaîne de montage de l’Europe ?
Grâce à sa main-d'œuvre abordable, la Hongrie attire les entreprises internationales, mais même si les usines d'assemblage fournissent des emplois aux Hongrois, le pays ne tirera peut-être pas d'avantages significatifs de ces installations.
Pénzcentrum analysé Données macroéconomiques 2023 publiées par Eurostat, affirmant que la Hongrie est devenue le « pays d’assemblage » de l’Europe.
En regardant le coût horaire du travail au sein de l’Union européenne, et plus étroitement dans la zone euro, on constate que depuis 2022, les salaires ont fortement augmenté. Dans l’UE, le coût horaire moyen du travail est passé de 30.2 euros en 2022 à 31.8 euros l’année dernière. Pour les pays de la zone euro, ces chiffres étaient de 34 euros en 2022 et de 35.6 euros l’année dernière.
Les coûts horaires moyens de la main-d’œuvre dans le secteur industriel varient considérablement selon les différents domaines. Par conséquent, Eurostat a détaillé différents secteurs. Par exemple, dans l'UE, le coût de la main-d'œuvre dans la construction s'est élevé en moyenne à 28.5 euros, tandis que dans les services, il a grimpé à 31.8 euros.
La main-d’œuvre hongroise coûte une fraction par rapport aux autres pays de l’UE
Une autre complication dans le calcul des coûts moyens de main-d’œuvre réside dans les écarts de prix importants à travers le continent. Par exemple, le Luxembourg, où le coût horaire moyen de la main-d'œuvre est le plus élevé, s'élève à 53.9 euros. En deuxième et troisième position, sans surprise, se trouvent le Danemark et la Belgique, avec des prix supérieurs à 47 euros.
C’est dans ce contexte que la Hongrie se démarque au sein de l’UE, bien que pour de mauvaises raisons. La Hongrie se classe au troisième rang des pays les moins chers en termes de coût horaire de la main-d'œuvre, à 12.8 EUR. Seules la Roumanie, où les travailleurs gagnent en moyenne 11 euros de l'heure, et la Bulgarie, avec 9.3 euros, ont des coûts inférieurs.
Les bas salaires attirent les usines d’assemblage mais témoignent d’une économie fragile
Comme le souligne Pénzcentrum, la baisse des coûts de main-d’œuvre rend le pays attrayant pour les entreprises internationales. Ces chiffres montrent qu'en Hongrie, les salariés sont prêts à accepter des salaires inférieurs, étant donné les niveaux de revenus relativement inférieurs du pays par rapport aux autres pays de l'UE. Par conséquent, ces coûts inférieurs se traduisent par une production globale moins chère, ce qui se traduit par une augmentation des marges bénéficiaires des entreprises.
Les salaires hongrois relativement faibles sont également mis en évidence par une autre statistique nous avons couvert le mois dernier : pour la première fois, la Roumanie a dépassé la Hongrie en termes de PIB basé sur les normes de pouvoir d'achat. Cela implique que les Roumains peuvent se permettre davantage avec leurs salaires que les Hongrois ne peuvent le faire avec les leurs. Globalement, le PIB hongrois par habitant était le 6th le plus bas de l’UE en 2023, se situant à 76 % de la moyenne de l’Union.
Les chaînes de montage offrent des emplois, mais présentent des risques économiques à long terme
Les chaînes de montage dans les usines fournissent du travail à de nombreuses personnes dans les campagnes, Télex rapporté en 2022. Ils ont expliqué que, selon les données recueillies deux ans auparavant, 1.9 % des hommes et environ 3 % des femmes travaillaient sur les chaînes de montage du pays. Dans 170 villes, plus de 10 pour cent de la population était employée comme assembleur. Dans certaines régions de Hongrie, ces emplois, généralement liés à la construction automobile ou à la production de batteries, sont inestimables.
Les chaînes de montage dans les usines offrent des opportunités d'emploi à de nombreuses personnes, en particulier dans les zones rurales, comme le rapporte Télex en 2022. Selon les données recueillies deux ans auparavant, environ 1.9 pour cent des hommes et environ 3 pour cent des femmes travaillaient sur des chaînes de montage en Hongrie. Dans 170 villes, plus de 10 pour cent de la population était employée dans des fonctions d'assemblage. Dans certaines régions de Hongrie, ces emplois, généralement liés à la construction automobile ou à la production de batteries, sont inestimables.
Cependant, le journal souligne qu'un modèle économique centré sur les usines d'assemblage, caractérisé par une faible valeur ajoutée, pourrait ne pas être viable à long terme. Avec la robotisation croissante, la stabilité de ces postes est précaire et les licenciements massifs lors des modernisations peuvent conduire à une instabilité économique.
Ces derniers mois, la question de la fabrication de batteries est devenue un champ de mines politique, le gouvernement soutenant l’expansion des sociétés multinationales dans le pays. Lisez notre couverture du problème ici : La Hongrie devenir une superpuissance de batterie : est-ce une bonne idée ?
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Source: Pénzcentrum, télex
La plupart des multinationales exploitent leurs usines sous forme de fabrication « sous contrat » ou « en consignation ». Laissez au pays aussi peu de marge que le permettent votre étude des prix de transfert et votre appétit pour le risque, et couplés à des salaires bas – le tour est joué ! Le paradis des entreprises.
Un autre « sujet » est l’environnement, la santé et la sécurité en Hongrie. Nous avons un taux plus élevé d'accidents du travail, de décès et de maladies liés au travail – mais premièrement, vous n'aurez pas les autorités qui rebondissent sur votre site dans notre pays (contrairement à certaines – alors misez sur une sous-déclaration en Hongrie), et deuxièmement, si quelqu’un perd un bras, contracte une maladie pulmonaire, décède, etc., le coût associé est nettement inférieur. Vous pouvez donc vous permettre d’exposer vos travailleurs à un peu plus de risques sur le lieu de travail, et si les choses tournent mal, l’entreprise paie simplement le montant approprié et continue son chemin. Consommable?
Je n’ai pas mentionné l’environnement – mais je pense qu’aucun d’entre nous ne se fait d’illusions…
Une faible productivité et un faible niveau d’éducation conduisent inévitablement à la création continue de travailleurs à bas salaires. La société doit consacrer un peu plus d’efforts à l’éducation.
Alors mieux vaut ne pas avoir de travail mdr quelle blague comme article. Le journalisme est la nouvelle comédie