Réfugiés : idée révolutionnaire d'une Hongroise
Zsuzsanna Zsohár, porte-parole de Migration Aid, a une idée révolutionnaire qui va bien au-delà de la Hongrie et est conforme aux réglementations de l'UE : un plan pour garder les réfugiés en Turquie sans les faire souffrir dans des camps de réfugiés, où ils vivent leur vie au total passivité.
De nombreux migrants qui traversent actuellement la Hongrie ont passé un certain temps dans des camps syriens, et il y a encore environ 7.5 millions de personnes qui attendent que la frontière s'ouvre ; il est fermé, car les autorités craignent que des terroristes ne traversent la frontière avec les réfugiés.
Ceux qui peuvent passer la frontière se rendent en Turquie, où ils vivent dans des conditions insupportables car l'ONU a réduit la subvention par habitant de 400 € à 250 €. Les autorités turques retirent les passeports des réfugiés, car ils ne reçoivent de l'argent qu'après que quelqu'un se soit enregistré, et s'ils s'enregistrent ailleurs avec le même passeport, les autorités ne recevront plus d'aides au nom de cette personne.
Les réfugiés en Turquie ne peuvent pas obtenir de permis de travail et ils ne peuvent pas se déplacer librement dans le pays : à partir d'octobre, ils ne peuvent rester que dans une seule ville. Personne ne récupère son passeport, ce qui laisse deux possibilités aux réfugiés : travailler illégalement ou attendre et ne rien faire.
Il y a actuellement deux millions de personnes dans des camps en Turquie, attendant que les jours passent, mais une chose est sûre : elles veulent retourner en Syrie. Zsuzsanna Zsohár aimerait faire quelque chose pour aider ces personnes.
Son plan est de créer des colonies respectueuses de l'environnement, où les réfugiés qui vivent dans la passivité pourraient avoir un mode de vie plus actif. Les maisons dites « passives » seraient construites en utilisant des matériaux respectueux de l'environnement, tels que des pneus, des boîtes de conserve, des bouteilles et des énergies renouvelables pour les entretenir.
Les maisons peuvent être climatisées sans machines à l'aide d'un tuyau inséré dans le sol : il conduit l'air frais dans les maisons. L'eau de pluie serait collectée pour arroser les plantes et pour boire, cuisiner et se doucher, après avoir été nettoyée. L'eau peut ensuite être utilisée pour la chasse d'eau des toilettes, puis elle va dans des bassins de décantation. Les maisons auraient également un jardin et un poulailler, afin que les réfugiés puissent élever de la volaille et cultiver des légumes.
Zsohár prévoit de créer des colonies plus petites, afin que les gens puissent vivre ensemble en tant que communauté et pas seulement en tant qu'individus. Il leur serait possible de prendre leurs propres décisions, d'avoir une sorte de municipalité et de vivre en paix avant de pouvoir retourner dans leur pays d'origine. De cette façon, la plupart des gens voudraient probablement encore travailler et avoir une vie active des mois après avoir quitté leur propre pays, au lieu d'attendre passivement les aides.
Grâce au travail dévoué de Zsohár, Migration Aid a gagné le respect d'autres organisations, et son idée est également bien accueillie par le Bundestag, l'OMS et le HCR. Le projet devrait démarrer au printemps prochain, il pourra donc être concerté d'ici l'automne prochain. Il est possible que la guerre se poursuive également l'année prochaine.
Il est évident que le plan de Zsohár ne sera pas facile à réaliser, mais s'il fonctionne, il pourra être étendu aux réfugiés qui ont émigré en Europe mais déçus par le temps, les gouvernements ou la société. Ce système peut également fonctionner pour eux s'ils décident de quitter l'Europe et de retourner dans leur pays d'origine.
sur la base d'un article de hvg.hu
traduit par Adrienn Sain
Photo : MTI, facebook.com/zsohar
La source: http://hvg.hu/
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2 Commentaires
Très bien ZsuZsi,
C'est bien de voir l'ingéniosité magyare à l'œuvre…
Merveilleuses idées Zsuzsi. Comme dans la plupart des choses de la vie, ce sont les choses les plus simples qui ont le plus d'effet. Les gens sont assis sur des trônes au Parlement européen, sont payés des liasses d'argent, mais ne peuvent pas proposer des idées appropriées comme la vôtre. Les Hongrois sont les meilleurs. Bien joué.