Qu'adviendra-t-il du tant attendu projet ferroviaire chinois Budapest-Belgrade ?
La Hongrie veut classer toutes les données incluses dans les contrats pour le projet ferroviaire Budapest-Belgrade de 2.1 milliards de dollars financé par les contribuables pendant dix ans, selon un projet de loi, afin de garantir qu'un accord de prêt soit signé "dès que possible", rapporte The New York Times.
Le projet de loi, daté du 31 mars et soumis par le vice-Premier ministre Zsolt Semjén au parlement, affirme que son objectif est d'aider à obtenir un prêt de la Banque chinoise d'import-export pour financer le projet. Le projet de loi déclare que le projet a un "intérêt public supérieur" et l'exempte de plusieurs règles qui réglementent la construction. Quelque 85 % du financement proviendra de la Chine sous forme de prêt tandis que 15 % seront apportés par la Hongrie. La Hongrie a déjà demandé le prêt chinois.
Le tronçon hongrois de 150 km (93 milles) du chemin de fer sera construit par CRE Consortium, qui comprend la société holding Opus Global, contrôlée par Lorinc Meszaros, un associé du Premier ministre Viktor Orban. L'autre moitié du consortium gagnant appartient à China Tiejiuju Engineering & Construction Kft. et China Railway Electrification Engineering Group Kft., représentant la société nationale des chemins de fer chinois.
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Le projet a subi d'importants retards. La Chine, la Serbie et la Hongrie ont signé un protocole d'accord sur la voie ferrée de 370 km (230 miles) en décembre 2014 à Belgrade, et le projet devait être terminé d'ici 2017. La construction en Serbie a commencé fin 2017 après que la Serbie a emprunté 297.6 millions de dollars de la banque chinoise Exim.
Le projet, qui fait partie de l'initiative One Belt, One Road de Pékin destinée à ouvrir de nouveaux liens commerciaux avec l'étranger pour les entreprises chinoises, est au point mort depuis des années. Une donnée clé dans l'accord de prêt est le taux d'intérêt que la Hongrie paiera. Les observateurs suggèrent que les négociations sur le prêt ont traîné en longueur en raison de désaccords sur les conditions exactes.
"Ce projet de loi est essentiel pour s'assurer que l'accord de prêt soit signé dans les plus brefs délais", fait valoir le gouvernement dans le projet de loi.
Selon une déclaration d'Opus en 2019, la société holding pourrait tirer des revenus d'environ 295 milliards de forints (1 milliard de dollars) du projet sur la période de construction prévue de cinq ans.
Lire aussiLe ministre hongrois des Affaires étrangères s'entretient sur la modernisation de la ligne ferroviaire Budapest-Belgrade
La source: New York Times
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3 Commentaires
Toute nation empruntant de l'argent à la Chine, ou permettant aux entreprises chinoises de construire quoi que ce soit, joue avec le feu. Jetez un coup d'œil à certaines nations insulaires du Pacifique ou à certaines nations africaines qui ont fait la même chose que la Hongrie et la Serbie veulent faire. Certaines de ces nations ont une dette (envers les Chinois) jusqu'à leurs yeux, et maintenant la Chine est propriétaire des projets qu'elle a construits. Une bonne leçon sur la façon de s'implanter dans un autre pays sans mettre des bottes militaires sur le terrain.
Emprunter cet argent à la Banque européenne ou à la Banque mondiale ne serait-il pas une option meilleure/plus sûre ?
Un projet comme celui-ci devrait être utilisé pour employer les travailleurs de la construction LOCAUX sous-employés (en particulier serbes). Les Chinois insistent presque toujours pour utiliser UNIQUEMENT leurs propres travailleurs.
Le fait qu'Orban veuille ce classement depuis 10 ans vous dit tout ce que vous devez savoir. Une fois de plus, ses associés vont se remplir les poches aux dépens du peuple hongrois. Orban, n'oserait pas essayer de financer cela via l'Europe car le gouvernement Orban n'a pas soumis cette offre correctement conformément à la législation européenne. L'ensemble pue...
Le biais de tels articles et commentaires peut être trouvé dans les adjectifs utilisés et l'absence de perspectives alternatives. Un tel journalisme unilatéral ou biaisé rappelle ce que dans les années 50 et 60 on appelait le journalisme « jaune ». Et c'est une autre raison pour laquelle MSM n'est pas fiable et souvent ignoré.